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TikTok, Meta, X, YouTube, des émissions GES aussi élevés que celles de pays européens

décembre 2024 par Greenly

Greenly, expert en comptabilité carbone, a réalisé une analyse approfondie pour comprendre l’impact environnemental des réseaux sociaux, principalement dus à la consommation d’énergie des data centers et des serveurs. Vidéos en streaming et utilisation intense d’appareils énergivores tels que les smartphones et les ordinateurs, ce double numérique est lourdement carboné. Cette étude met en lumière l’importance de prendre conscience de cette empreinte carbone numérique, souvent négligée, en encourageant des actions pour la réduire.

Des stratégies de réduction tournées vers l’énergie renouvelable

L’étude révèle l’impact environnemental des médias sociaux qui émettent (hypothèse et méthodologie développées ci-dessous) autant que des pays de l’Union européenne. Ainsi, TikTok (53,7M tCO2e) se démarque par un impact environnemental colossal, comparable à celui de la Grèce (51,5 M tCO2e) et du Portugal (55 M tCO2e). En deuxième position, YouTube émet 14,3 M tCO2e, autant que l’Estonie (14M tCO2e), et en troisième position Meta (7,4M tCO2e), c’est autant que le Luxembourg (8M tCO2e). Bien qu’engagés dans des stratégies durables, YouTube et Meta restent confrontés à des enjeux croissants liés à l’expansion de leurs activités numériques.

● Meta (Facebook, Instagram, Threads), une stratégie basée sur les énergies renouvelables (7,4M tCO2e)

Géant des réseaux sociaux et leader en matière de durabilité dans l’industrie technologique, Meta a réduit de 94% ses émissions opérationnelles entre 2017 et 2023 grâce à des investissements massifs dans les énergies renouvelables (11 700 MW contractés). Ses data centers, parmi les plus efficaces du secteur avec un PUE (Power Usage Effectiveness ou Efficacité de l’utilisation de l’énergie) de 1,08, ont permis d’éviter 16,4M tCO2e depuis 2021. L’entreprise vise à réduire les émissions de sa chaîne de valeur (scope 3) d’ici 2030. Fin 2023, 76 projets d’énergies renouvelables de Meta sur 98 étaient opérationnels.

● X (anciennement Twitter), des engagements durables
Les engagements climatiques établis avant l’acquisition par Elon Musk sont aujourd’hui incertains. La transparence sur la stratégie environnementale de l’entreprise reste limitée, malgré les défis croissants liés à l’expansion des contenus vidéo.

En 2022, Greenly avait réalisé une étude sur l’émission d’un tweet, évalué à 0,026 gCO2e. Pour connaître l’empreinte carbone de X, Greenly a pris en compte les 867 millions de tweets envoyés par jour, soit 316 milliards de tweets publiés chaque année. Sur une année, et en partant de la donnée juste de 0,026 gCO2e, Twitter émet 8200 tCO2e, l’équivalent de 4 685 vols Paris-New York.

● TikTok, des efforts pour limiter une empreinte carbone élevée (53,7M tCO2e)

TikTok est l’une des plateformes les plus énergivores. En se basant sur le taux d’émission moyen du Royaume-Uni, des États-Unis et de la France, Greenly estime que la consultation de TikTok émettrait 2,921 g/CO2e/min pour un utilisateur individuel. Sensor Tower estime la base d’utilisateurs de TikTok à 1,1 milliard d’utilisateurs actifs, qui utilisent l’application pendant 45,8 minutes par jour, selon Greenpeace East Asia. Greenly estime que l’empreinte carbone annuelle liée au visionnage de vidéos sur TikTok (data centers + transfert de données + consommation d’électricité par les appareils des utilisateurs finaux) est d’environ 53,7M tCO2e. L’ouverture d’un data center 100% renouvelable en Norvège marque une étape pour réduire son impact environnemental, mais des efforts restent nécessaires.

Malgré ces avancées, TikTok reste en retard par rapport à d’autres géants technologiques en termes de transparence sur ses objectifs climatiques, ce qui a suscité des critiques d’organisations comme Greenpeace East Asia.

● Snapchat

Snap Inc, propriétaire de Snapchat, utilise 100% d’énergie renouvelable pour ses bureaux et vise des émissions négatives nettes d’ici 2030. L’entreprise prévoit une réduction de 25% pour les scopes 1 et 2 et de 35% pour le scope 3 d’ici 2025, tout en investissant 10 M$ dans des projets de capture de CO2. Ces initiatives visent à limiter l’impact de la croissance de ses utilisateurs et fonctionnalités.

● YouTube, la stratégie de Google (14,3M tCO2e)

Partie intégrante de Google, YouTube contribue à une empreinte carbone de 14,3M tCO2e en 2023, avec un PUE des data centers de 1,10. Google s’engage à atteindre 100% d’énergie décarbonée 24h/7j d’ici 2030. YouTube applique des pratiques innovantes comme le "carbon-intelligent computing" pour optimiser la consommation énergétique.
Ces paragraphes courts synthétisent les informations principales pour chaque plateforme tout en gardant les données chiffrées importantes.
Responsabiliser les utilisateurs

Si l’impact environnemental de l’utilisation des médias sociaux varie considérablement selon la plateforme, l’appareil utilisé et le mix énergétique du pays, Greenly fournit quelques recommandations pour contribuer à la rédaction des émissions carbone individuelles :
● Réduire le temps passé sur les plateformes vidéo (TikTok et YouTube) ;
● Privilégier le smartphone plutôt que l’ordinateur, en particulier pour les plateformes vidéo ;
● Choisir une plateforme texte/image plutôt que vidéo.

L’impact environnemental des médias sociaux dépend du type d’appareil utilisé et du mix énergétique du pays. Aux États-Unis, où l’électricité repose sur les combustibles fossiles, les émissions sont bien plus élevées qu’en France, où l’énergie nucléaire prédomine. Ainsi, des disparités entre les utilisateurs apparaissent en fonction du pays où il se trouve. Ainsi, Facebook génère 4,38M kg CO2e/an en France contre 107,43 aux États-Unis. De même, TikTok produit 3,19M Kg CO2e/an en France contre 64,26 aux États-Unis et 12,32 au Royaume-Uni. Ces données montrent l’importance de la transition vers des sources d’énergie plus propres pour réduire l’empreinte carbone numérique.


Méthodologie

Pour quantifier cet impact, les experts climat Greenly ont analysé la consommation d’énergie (Milliampère-heure pour mAh) des plateformes sociales, révélant que les services vidéo comme TikTok (15,81 mAh/minute) consomment bien plus que les plateformes basées sur le texte comme Twitter (10,28 mAh/minute), tandis qu’Instagram (8,9 mAh/minute) reste élevé en raison de son contenu visuel. L’étude souligne également que les ordinateurs portables consomment plus d’énergie que les smartphones, rappelant l’importance du choix de l’appareil et de la plateforme pour réduire l’empreinte carbone, un effort auquel les utilisateurs peuvent contribuer.
Les émissions GES des pays mentionnées sont tirées de la Commission Européenne.


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