Rapport GASA et BioCatch - Les escroqueries bancaires en France représenteraient 5,14 milliards d’euros perdus en 2024
septembre 2024 par GASA et BioCatch
La Global Anti-Scam Alliance (GASA), en collaboration avec BioCatch - le leader mondial de la détection des fraudes numériques et de la prévention de la criminalité financière grâce à l’intelligence comportementale - dévoilent aujourd’hui leur rapport annuel sur la situation des escroqueries en France. Il met en lumière une augmentation inquiétante des activités frauduleuses en 2024, qui atteint 5,14 milliards d’euros perdus, soit 0,2% du PIB de la France. Malgré une baisse de plus de 33 % par rapport à l’année dernière (8,06 milliards d’euros), qui montre que le pays progresse dans sa lutte contre les escroqueries, la France souffre encore beaucoup d’attaques incessantes.
Selon l’enquête réalisée auprès de 2000 Français, « 4% des personnes interrogées déclarent qu’elles sont prêtes à servir de mules et près de 5% sont indécises », déclare Matthew Platten, consultant Solutions de BioCatch France. « Dans une institution financière qui compte environ 8 millions de comptes, cela représente plus de 700 000 comptes potentiellement prêts à aider à blanchir de l’argent volé en échange d’un paiement - un chiffre pour le moins inquiétant. Cette situation est souvent exacerbée par l’insécurité économique, qui pousse les personnes vulnérables à accepter des offres frauduleuses. Les fraudeurs exploitent ces vulnérabilités pour recruter des mules qui les aideront à blanchir les fonds escroqués, ce qui rend encore plus difficile la détection et la prévention de ces activités illicites ».
Si le rapport indique que le montant moyen perdu par personne a diminué de près de 25% en France au cours de l’année écoulée (de 1 351 euros à 1 022 euros), 79% des personnes interrogées déclarent avoir été victimes d’une escroquerie au moins une fois par mois, soit une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente.
Autres résultats clés du rapport :
Les victimes ne voient pas l’intérêt de signaler l’escroquerie : Près des trois quarts des victimes d’escroquerie n’ont pas signalé leur escroquerie aux forces de l’ordre.
La sensibilisation à l’IA est une préoccupation potentielle : Plus de 80% des personnes interrogées disent savoir que les escrocs peuvent utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour rédiger des messages frauduleux, mais elles sont moins nombreuses à comprendre le risque que représentent les clones vocaux générés par l’IA ou les vidéos de type « deepfake ».
Des arnaqueurs se cachent dans nos SMS : Le rapport constate une augmentation de 19% des escroqueries par texto et SMS au cours de l’année écoulée.
« La fréquence des rencontres avec des escrocs augmente, et la probabilité que les citoyens français soient à nouveau ciblés par les escrocs s’accroît à un rythme alarmant. » déclare Jorij Abraham, directeur général de la GASA. « Cette menace permanente, associée à une stagnation de la capacité du public à reconnaître les escroqueries, signifie que les Français ont besoin de toute urgence d’un accès plus large aux initiatives d’éducation et de sensibilisation. Il est essentiel d’agir immédiatement pour protéger les Français contre les arnaqueurs et leur donner les moyens d’agir. »