Les solutions d’observabilité intégrant l’intelligence artificielle sont indispensables pour gérer la performance et la sécurité des applications en environnements on-premises
juillet 2024 par Eric Salviac, Full-Stack Observability Sales Specialist, Cisco
Avec tout le bruit médiatique autour des technologies cloud-natives ces dernières années, il est facile d’oublier qu’un grand nombre d’entreprises continuent de faire fonctionner leurs applications en environnement on-premises. Et ce sera sans aucun doute le cas pendant plusieurs années encore, notamment dans les administrations et dans le secteur des services financiers ou de la santé, où les entreprises doivent respecter des règles strictes en matière de confidentialité et de sécurité des données.
Dès lors, il est essentiel que les équipes informatiques opérant des environnements on-premises disposent des outils et des informations dont elles ont réellement besoin pour gérer la disponibilité, les performances et la sécurité des applications. Elles ont besoin d’une visibilité complète et unifiée de leur stack applicatif pour identifier les problèmes, comprendre les interactions et appliquer des correctifs en temps réel, avant que l’expérience de l’utilisateur final ne soit impactée. En même temps, les équipes on-premises doivent faire face à des cybermenaces de plus en plus sophistiquées et complexes. Elles doivent être capables de détecter les vulnérabilités, de parer les attaques et d’effectuer des correctifs rapides pour éviter toute violation de la sécurité.
C’est pourquoi il existe une demande croissante de solutions d’observabilité auto-hébergées permettant aux équipes d’exploitation on-premises de tirer parti des toutes dernières capacités d’observabilité sans avoir à utiliser les services du cloud. Les solutions d’observabilité auto-hébergées peuvent désormais fournir aux équipes on-premises les mêmes fonctionnalités alimentées par l’IA que les solutions équivalentes hébergées sur le cloud.
L’informatique on-premises ne va pas disparaître dans l’immédiat
Dans quasiment tous les secteurs d’activité, les départements informatiques ont adopté des plateformes low-code et no-code pour répondre plus rapidement à des besoins en constante évolution de la part des clients et des collaborateurs. Les stacks applicatifs modernes permettent vitesse, agilité et résilience et représentent sans aucun doute un vecteur d’avenir pour l’innovation.
En réalité, la transition vers le cloud ne se fera pas du jour au lendemain et, dans certains cas, elle ne se fera pas du tout en raison de la sensibilité critique de certaines données gérées par les entreprises.
Le secteur administratif, par exemple, continuera sans nul doute à déployer une informatique traditionnelle et on-premises. De même, que ce soit l’Etat ou les institutions publiques, les administrations doivent respecter des réglementations strictes en matière de sécurité et de confidentialité des données, ce qui rend pratiquement impossible le déplacement des applications et de l’infrastructure vers un environnement de cloud public.
Dans le secteur privé, les banques et les assurances doivent négocier des enjeux complexes de souveraineté des données. Les entreprises doivent s’assurer que les données des clients soient hébergées dans les frontières du pays où elles opèrent. Il existe de nombreux exemples où des marques n’ont pas respecté ces règles et ont dû payer de lourdes amendes.
Cependant, ce n’est pas seulement la réglementation qui pousse les entreprises à maintenir leurs applications sur une infrastructure on-premise. Beaucoup d’entre elles apprécient le contrôle et la visibilité complète sur leurs données, et la capacité à gérer leurs mises à jour en interne qu’offre le on-premise. De plus, les entreprises ont accumulé d’énormes volumes de propriété intellectuelle sensible, comme, par exemple, les entreprises de technologie et de semi-conducteurs. Elles choisissent de ne pas stocker leurs données propriétaires les plus précieuses en dehors de leur entreprise, notamment pour protéger leur savoir-faire et leurs brevets. Le défi auquel les entreprises sont également confrontées est de savoir comment garantir que leurs applications on-premises soient optimisées et sécurisées pour offrir des expériences utilisateur fluides.
Pour faire face aux attaques, les équipes d’exploitation on-premises ont besoin des mêmes solutions d’observabilité de pointe que celles disponibles en environnements cloud
Dans une large mesure, l’observabilité on-premises a été négligée par le marché : la plupart des outils d’observabilité ne fonctionnent que dans des environnements cloud en mode SaaS, les rendant inadaptés aux entreprises ayant besoin de maintenir des applications et une infrastructure on-premises.
En conséquence, de nombreuses équipes informatiques on-premises peinent à faire face à des niveaux de complexité en croissance, à des volumes de données abondants, et à répondre à un champs de menaces de plus en plus complexe.
Heureusement, il existe des solutions d’observabilité auto-hébergées qui permettent aux équipes on-premises de tirer parti des toutes dernières capacités d’observabilité. L’observabilité auto-hébergée, ou observabilité gérée par le client, inclut les déploiements on-premises ou les déploiements basés sur le cloud où l’entreprise conserve le contrôle de toutes les données et des opérations associées. Cela permet des expériences numériques fluides et sécurisées, catalyseurs de la croissance et de la différenciation concurrentielle.
L’observabilité offre aux responsables IT une visibilité en temps réel sur la disponibilité, les performances et la sécurité de tout le stack technologique, depuis les applications client jusqu’à l’infrastructure centrale. Les responsables IT sont en capacité d’anticiper, d’identifier et de résoudre rapidement les problèmes et les menaces, plutôt que de rester sur la défensive, luttant pour détecter et localiser les problèmes en mode réactif. Enfin, l’observabilité peut être intégrée dans le data center, tout en respectant les cadres de conformité, de politique de sécurité et le contexte d’exploitation.
Il est important que les entreprises exploitant des environnements on-premises recherchent une solution d’observabilité qui modernise leurs moyens et leurs pratiques liés au contrôle on-premise. Cela permet aux équipes informatiques de profiter des mêmes capacités que celles disponibles pour les entreprises opérant dans des environnements cloud-native. Cela inclut des fonctionnalités telles que la détection des anomalies pilotée par l’IA et l’analyse des causes profondes, réduisant le temps moyen d’identification (MTTI) des problèmes de performance et accélérant la remédiation grâce aux diagnostics automatisés des transactions.
Les entreprises peuvent également améliorer la sécurité en déployant des solutions dans le cadre de leur approche d’observabilité auto-hébergée. Force est de constater que la sécurité au niveau applicatif est un point important de l’observabilité. Cela permet aux responsables IT de localiser et de mettre en évidence les vulnérabilités des applications dans le contexte des applications concernées (au niveau du runtime), puis d’utiliser un score de risque business automatisé qui combine l’intelligence des applications et l’intelligence de sécurité. Avec ces informations, les équipes informatiques peuvent prioriser leurs réponses en fonction des impacts potentiels sur les clients et de l’impact sur l’entreprise. L’ajout de la protection en temps réel des applications (RASP) permet aux entreprises de se défendre contre les cyberattaques ciblant les applications et d’anticiper les risques potentiels. Cela est vital dans des industries gouvernementales ou dans le secteur des services financiers, cibles majeures des cybercriminels en raison de la quantité de données sensibles qu’elles stockent.
Désormais, avec une solution d’observabilité auto-hébergée et ses fonctionnalités alimentées par l’IA, des outils et des fonctionnalités d’observabilité de pointe existent pour aider les équipes informatiques à surmonter la complexité et le volume des données, et pour optimiser les performances et la sécurité des applications, au bénéfice des métiers et des utilisateurs finaux.