Keyfactor : Migration vers Windows 11, pourquoi le TPM 2.0 est-il obligatoire ?
décembre 2024 par Chris Hickman, CSO, Keyfactor
Microsoft vient d’annoncer, qu’à compter du 14 octobre 2025, la sécurité du système d’exploitation Windows 10 ne serait plus prise en charge. Par ailleurs, il a été précisé que pour migrer vers Windows 11 il faudra que les PC soient dotés d’un TPM (Trusted Platform Module) 2.0. Ce afin d’abriter et de protéger contre les accès non autorisés les clés de cryptage, les certificats, les mots de passe et les données sensibles. Le TPM sera chargé d’opérations cryptographiques telles que la production de nombres aléatoires, le cryptage et le décryptage des données et la confirmation des signatures numériques.
Suite à cette annonce, Chris Hickman, CSO, Keyfactor a déclaré :
« La décision de Microsoft d’imposer une date limite pour passer à Windows 11 d’ici le 14 octobre 2025 est stricte, mais elle souligne la nécessité de s’appuyer sur une solution matérielle dédiée, tel d’un TPM. Cette avancée majeure permettra d’éviter que des clés et certificats sensibles ne restent stockés dans des systèmes de fichiers ou des applications, où ils sont vulnérables au vol et à l’abus. Il est probable que d’autres mesures de chiffrement et de cryptographie intégrées à des matériels soient obligatoires ultérieurement afin d’établir les bases de protocoles de sécurité renforcés.
Le recours à des TPM de dernière génération permettra de passer à des algorithmes à sécurité quantique, ce qui est essentiel pour protéger les données sensibles contre les menaces émergentes des ordinateurs quantiques. L’Institut National des Standards et de la Technologie (NIST) prévoyant de finaliser rapidement les normes cryptographiques résistantes aux technologies quantiques, les entreprises doivent donc préparer leurs systèmes dès à présent afin que l’adoption se déroule sans accroc. L’annonce de Microsoft souligne le rôle crucial des TPM dans la migration cryptographique vers des normes résistantes aux menaces quantiques.
Les mesures préventives comme celle prise par Microsoft, sont comparables à une visite chez le dentiste : on peut être tenté de s’affranchir d’une visite de contrôle et d’un détartrage, mais mieux vaut s’abstenir au risque de développer de douloureuses caries. Toute initiative visant à renforcer la sécurité dès à présent pourrait faire, par la suite, la différence entre une résilience face aux menaces mondiales croissantes et des dangers aux répercussions néfastes pour les entreprises. Celles qui font de l’amélioration de la sécurité une exigence méritent d’être félicitées. »