Journée mondiale de la sauvegarde des données : assurer la continuité de ses activités
mars 2025 par Ilia Sotnikov, Security Strategist at Netwrix
La Journée mondiale de la sauvegarde des données, célébrée le 31 mars, rappelle que la sauvegarde ne saurait être réduite à une simple formalité en matière de cybersécurité. L’objectif est de garantir la continuité opérationnelle et s’inscrire au cœur d’une architecture de sécurité résiliente. Son efficacité repose sur sa capacité à restaurer, dans les délais les plus courts, les données les plus critiques, limitant ainsi les interruptions. Une question demeure essentielle : ces dispositifs sont-ils réellement conçus pour restaurer en priorité ce qui compte, avec la rapidité nécessaire au maintien de l’activité ?
Ilia Sotnikov, Security Strategist chez Netwrix, conseille les organisations sur la préparation de leurs sauvegardes en cas d’urgence :
« L’élaboration d’une stratégie de sauvegarde efficace repose sur une compréhension fine des objectifs de récupération. Il est essentiel d’identifier et de hiérarchiser les données les plus sensibles, de distinguer les composants critiques du système de ceux à moindre impact et d’adopter des approches différenciées selon leur importance stratégique. Une telle méthodologie permet non seulement d’optimiser les coûts et le temps consacrés aux sauvegardes, mais surtout de garantir que la restauration des actifs essentiels ne soit pas retardée par celle d’éléments secondaires.
Si la sauvegarde des données dans le cloud semble acquise, elle n’est pourtant pas systématique. Les environnements SaaS et IaaS reposent sur un modèle de responsabilité partagée : tandis que les fournisseurs garantissent la disponibilité des infrastructures, la protection des données demeure souvent à la charge des entreprises. Il est donc crucial de recenser précisément chaque service cloud utilisé, de comprendre les obligations du prestataire et d’évaluer la nécessité de mesures complémentaires afin d’éviter toute faille dans la continuité des opérations.
Lorsqu’un incident survient, la capacité à restaurer rapidement les données critiques devient un enjeu majeur. Or, la récupération de vastes volumes d’informations peut prendre plusieurs heures, voire plusieurs jours. Une approche ciblée, fondée sur une analyse précise des éléments compromis, permet d’accélérer la remise en service des activités essentielles. Plus une organisation dispose d’une visibilité claire sur l’impact de l’incident, plus elle sera en mesure d’activer une restauration efficace. L’adoption de solutions de suivi des modifications et d’audit des systèmes joue un rôle déterminant, en facilitant la détection des altérations indésirables et leur correction rapide.
Les groupes de ransomware, conscients du rôle clé des sauvegardes dans la résilience des organisations, s’attaquent désormais directement à ces dispositifs pour empêcher toute récupération autonome des données. Face à cette menace, la protection des sauvegardes doit être rigoureusement renforcée. Tester régulièrement leur intégrité, conserver des copies hors ligne inaccessibles aux logiciels malveillants, surveiller tout signe de compromission ainsi que déployer des mesures strictes de gestion des identités et des accès sont autant de précautions indispensables pour garantir leur efficacité.
Finalement, une politique de sauvegarde pertinente repose sur un équilibre entre les ressources investies, le seuil de perte de données acceptable et le délai requis pour restaurer les opérations critiques après un incident. Une approche méthodique, intégrant ces paramètres, garantit une continuité d’activité optimale tout en respectant les impératifs budgétaires et opérationnels. »