Docusign Digital Maturity Report 2024
septembre 2024 par DocuSign
Docusign dévoile son Digital Maturity Report 2024 et met en lumière un paradoxe auquel les entreprises européennes sont confrontées : malgré l’augmentation des investissements dans la transformation numérique, elles peinent à atteindre un niveau de maturité numérique élevé. Les principaux freins identifiés sont la résistance au changement, des contraintes budgétaires et une pénurie de compétences technologiques. Face à ces défis, les organisations misent de plus en plus sur le recrutement ciblé et l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) pour gagner en productivité et efficacité.
Le rapport sur la Maturité Numérique 2024 met en lumière et compare les perceptions et l’état d’esprit de 1 800 décideurs en France, en Allemagne et au Royaume-Uni et en Irlande.
“L’IA est devenue un levier essentiel de la transformation numérique, offrant une solution aux problèmes de pénurie de compétences et de perte de productivité due aux tâches répétitives, qui conduisent à un désengagement croissant sur le lieu de travail. Pour exploiter pleinement son potentiel, les entreprises doivent travailler avec des partenaires de confiance à implémenter des solutions fiables et ergonomiques et mettre en œuvre une stratégie pour développer les compétences, en particulier dans le domaine de l’IA, afin d’accroître leur maturité numérique.” commente Frédéric Brousse, directeur général, Docusign France
Une résistance au changement persiste
Bien que les investissements dans les technologies numériques continuent d’augmenter, 74 % en 2024 contre 70 % en 2023 (ils sont restés stables pour les entreprises françaises : 69 % en 2024 contre 67 % en 2023), moins de la moitié (46 %) des entreprises européennes se considèrent comme ayant un niveau élevé de maturité numérique. Ce constat est similaire pour la France où seulement 43% des entreprises estiment avoir un niveau élevé de maturité numérique. Cela reflète un manque de sensibilisation ou de compréhension du potentiel des technologies. Paradoxalement, 75 % des collaborateurs français (80% des répondants européens) considèrent maîtriser les nouvelles technologies, ce qui révèle une sous-exploitation des compétences internes par les entreprises.
Former les talents actuels : un impératif stratégique
La pénurie de talents pose un défi majeur aux entreprises, qui sont confrontées à un manque de compétences numériques, notamment en matière d’intelligence artificielle (IA), d’analyse de données et de cybersécurité. En effet, plus de la moitié (56 %) des entreprises françaises déclarent ne pas pouvoir adopter de nouvelles technologies faute de talents qualifiés.
Bien que 62 % des employeurs français reconnaissent ces lacunes, seules 34 % des entreprises offrent des opportunités de formation pour y remédier. Près de 38 % des organisations interrogées préfèrent offrir des opportunités de reconversion pour pallier ce déficit de compétences numériques.
Du côté des entreprises européennes, 66 % d’entre elles estiment qu’il y a un déficit de compétences au sein de leur organisation. Pourtant, seulement 41 % des répondants proposent à leurs collaborateurs de les former.
L’intelligence artificielle : un atout sous-exploité pour la maturité numérique
Depuis 2023, l’IA est progressivement utilisée pour réduire les tâches répétitives et pallier le manque de compétences. Au cours des 12 prochains mois, 31 % des entreprises françaises (32 % des européennes) prévoient d’augmenter leurs investissements dans l’IA et le machine learning. 32 % d’entre elles privilégient d’ailleurs l’utilisation de l’IA et d’outils comme ChatGPT pour réduire les écarts de compétences, contre 22 % en 2023.
Cependant, seules 34 % des entreprises françaises se disent prêtes à adopter pleinement l’IA, freinées par des préoccupations liées à la sécurité (38 %) et à la protection des données (31 %). Bien que 26 % des entreprises reconnaissent son potentiel pour améliorer la productivité et 30 % pour accroître la rentabilité, l’adoption reste timide : seulement 18 % explorent activement l’IA générative, et 14 % n’y ont jamais recours. Les entreprises se trouvent ainsi dans une situation paradoxale : elles s’attendent à ce que l’IA les soulage, mais sont encore davantage soucieuses des nouveaux défis qu’elle peut engendrer.
À l’échelle européenne, 32 % des entreprises prévoient d’investir dans l’IA et le machine learning dans les 12 prochains mois, mais seules 11 % ont désigné un responsable dédié à cette technologie, le reste laissant cette responsabilité aux CTO/CIO (31 %) ou aux directeurs généraux (29 %).
Favoriser une approche “Digital First”
La transformation numérique commence toujours par l’ambition d’offrir une meilleure expérience aux collaborateurs, aux clients et aux fournisseurs. Ce changement stratégique repose sur l’intégration de la technologie dans chaque aspect opérationnel. Le Digital Maturity Report 2024 de Docusign révèle des avancées notables en France, Allemagne, Royaume-Uni et Irlande, mais souligne que malgré ces efforts, la digitalisation reste freinée par un manque de compétences numériques, freinant l’accélération nécessaire.
“Les organisations doivent commencer à penser et à agir différemment lorsqu’il s’agit de renforcer leur maturité numérique. Investir est important, mais il faut investir d’une manière réfléchie. En effet, le rapport révèle la nécessité d’une approche plus nuancée : le paysage macroéconomique restant fluctuant, les décideurs doivent affiner leurs stratégies digitales dans les domaines qui généreront la plus grande valeur, de la rationalisation des tâches répétitives à l’autonomisation des travailleurs grâce à l’IA, en passant par le développement des compétences numériques latentes et le renforcement de la sécurité.” déclare Frédéric Brousse. “Ce n’est qu’en se concentrant sur des leviers à forte valeur ajoutée comme ceux-ci qu’ils pourront enfin briser le paradoxe de la transformation numérique - et commencer à construire un mode de travail plus impactant pour les individus, les équipes et les organisations.”
Méthodologie de l’étude
L’enquête a été réalisée en ligne par Sapio Research auprès de 1 800 décideurs de la région EMEA, incluant des représentants de grandes organisations, PME et start-ups. Les données ont été collectées auprès de 600 décideurs en France, Allemagne, Royaume-Uni et Irlande, et sont précises à ±2,3 % avec un intervalle de confiance de 95 %. La même cible a été interrogée en 2023 et les données de cette année-là ont été utilisées pour analyser les tendances dans le temps.