Par exemple, la Russie a reproduit à l’identique la page officielle du ministère des affaires étrangères afin de pouvoir y partager de fausses informations comme celle de l’introduction d’une taxe de 1,5% sur "toute transaction monétaire" pour financer le soutien militaire à l’Ukraine. Cette page très bien imitée est en fait la pointe d’une vaste opération d’influence russe, qui dure depuis plus d’un an.

Des contrefaçons similaires ont également été observées en Allemagne, Ukraine, en Italie et au Royaume-Uni.

Benoit Grunemwald - Expert en Cybersécurité chez ESET France réagit :

« Il est possible que nous assistions à l’avenir à une propagande beaucoup plus sophistiquée, car elle est d’une simplicité inquiétante.

La désinformation érode la confiance que les gens ont dans les institutions, les médias et même les uns envers les autres. Cela peut conduire à un sentiment général de scepticisme et de cynisme, rendant plus difficile le fonctionnement de notre société. La désinformation peut également avoir des conséquences dans le monde réel et peut induire les individus en erreur et influencer leurs décisions, ou même manipuler l’opinion publique.

Les pistes de réflexions sont nombreuses :
Quelle part l’intelligence artificielle occupe et occupera dans le processus de création de ces sites ?
Quels sont les moyens d’aider les populations à détecter ces fake news ? »